Très répandu avant l’industrialisation, lorsque les animaux faisaient partie du quotidien, il créait des pièces de cuir destinées aux chevaux et aux bovins utilisés pour le transport et les travaux des champs.

À la campagne, les bourreliers étaient nombreux dans les régions de forte agriculture où les bêtes de somme, chevaux, ânes et bœufs leur procuraient amplement du travail. On trouvait aussi le bourrelier-sellier dans les bourgs et villes où les chevaux de trait et de selle sont plus nombreux, notamment à partir du 18ème siècle avec le développement de la diligence, des carrosses et autres malles-postes.
La matière
La principale matière travaillée par le bourrelier est le cuir de bœuf ou de vache qui, lorsqu’il est de bonne qualité, est plus résistant. Il devait également utiliser différents tissus, toiles caoutchoutées, moleskine. Pour fabriquer les colliers, il devait également travailler le bois et utiliser clous, rivets, ferrures et autres pièces de métal, ainsi que de la bourre (poils d’animaux ou fillasse de chanvre), d’où le nom de bourrelier.

Les outils
Le bourrelier utilisait un couteau mécanique avec une réglette pour découper des lanières de cuir. Pour les coutures, une molette ou roulette équipée d’une roue crantée permettant de tracer la ligne de couture. L’alêne perçait les trous, puis la couture proprement dite était effectuée avec des aiguilles de différentes tailles. Le travail était peaufiné à l’aide du formoir et du lissoir. Le bourrelier utilisait également le couteau à pied aussi appelé guillotine pour la mise en forme et l’affinage du cuir, et des outils plus classiques tels que compas, marteau, emporte-pièce, pinces et tenailles.

Au fil du temps
Le métier de bourrelier est très ancien. Il serait apparu en France au 4ème siècle. En 1268, les statuts de la corporation indique qu’ils sont faiseurs de collier à cheval et de dossière de selle, et de toute autre manière de bourrellerie. A partir de 1400, chaque apprenti peut devenir maître après avoir accompli son chef-d’œuvre en l’occurrence un harnais complet. Plus tard, la corporation se divisa en bourrelier dans les campagnes et sellier dans les villes. Avec l’apparition des machines, les chevaux ont disparu et avec eux, le bourrelier s’est éteint. Aujourd’hui, le métier ne subsiste que pour les chevaux de monte.