Inscrit aux monuments historiques depuis le 17 mars 2006, cet ensemble défensif, de type « Séré de Rivières » fut bâti après la guerre de 1870.
C’est une Redoute et non un Fort!

La Redoute de Saint Apollinaire est un ouvrage fortifié de deuxième ligne, ayant pour mission de défendre la partie intermédiaire entre la route de Langres et celle de Gray et d’empêcher en cas de chute de la première ligne (le fort de Varois), l’occupation par l’ennemi des hauteurs de la ville de Dijon.
Elle s’intègre autour de la Place de Dijon dans un système complexe de défense qui comporte 6 forts, la redoute et 2 batteries annexes. Ce système a été conçu par le général du génie Séré de Rivières.
Une Redoute est un ouvrage fermé généralement carré. Une entrée ou gorge est aménagée du côté le moins exposé. La Redoute sert à établir des postes qui peuvent vivre en autonomie.

La caserne aligne six casemates, dont quatre en chambrées prévues pour une garnison de 150 hommes, une pour la cuisine et une pour le matériel d’artillerie. A chaque extrémité de la façade a été installé un local de punition. En arrière des casemates, un couloir de manœuvre permet d’accéder à une chambre à poudre de trente tonnes de capacité.
La rue du rempart desservant une batterie basse est garnie de neuf traverses abris, dont une enracinée et deux autres servant de gaines aux caponnières (une double et une simple) placées aux saillants 2 et 3. Les positions d’artillerie tirant à barbette (tir à ciel ouvert par dessus le parapet) peuvent être occupées par une vingtaine de pièces. A la gorge, deux positions pseudo bastionnées protégeaient la courtine par des tirs d’enfilade. Le massif central conserve, au sommet, les fondations de la maison des communications optiques.
En janvier 1868, le maréchal Bazaine avait présenté un rapport concernant la défense de notre frontière à l’Est, mais le ministre de la Guerre n’en avait pas tenu compte. Déjà, en novembre 1866, le Colonel Marchand (ancien maire de Dijon) avait de son côté adressé un mémoire intitulé : « système complémentaire de la défense de la France en cas d’invasion » et il prévoyait que Dijon devienne une ville fortifiée. Mais ceci était resté lettre morte.
En 1874, le ministre de la Guerre ordonne à Marchand de se mettre à sa disposition pour réaliser un projet de défense de Dijon sous les ordres du Général Ducrot. Le Colonel Marchand rédige le rapport et propose de fortifier le Mont-Afrique, Hauteville, Asnières, Varois, Sennecey, Beauregard et Marsannay. Le fort de Marsannay ne sera pas exécuté et dans ce premier plan ne figurent pas le fort de Bellefond, ni la redoute de Saint-Apollinaire.
La Redoute de Saint-Apollinaire est mise en chantier en 1877. Elle occupe une superficie de quatre hectares à une altitude de 290 mètres. Lors de sa construction, quelques difficultés surgirent à cause du sous-sol humide et il fallut faire des fondations renforcées. Une réunion extraordinaire le 11 octobre 1881 et une réunion ordinaire le 16 mai 1882 seront nécessaires pour que le conseil municipal autorise le maire de Saint-Apollinaire à signer le 14 mai 1886 une convention entre « l’État et la commune au sujet d’un chemin rural détourné par la construction d’une redoute sur le territoire de la commune ».
La Redoute pouvait accueillir:
jusqu’à 168 hommes dont 24 officiers et 12 sous-officiers en temps de paix
et 240 hommes en temps de guerre.
Une loi d’avril 1954 déclasse l’ouvrage.

Laissée pour compte pendant plusieurs décennies, la Redoute est rachetée par la commune et retrouve une nouvelle vie à partir de 1996. L’aménagement paysager permet aux épleumiens de se promener, de pratiquer le parcours de santé ou de découvrir l’arborétum. Les bâtiments protégés et rénovés accueillent de nombreuses manifestations publiques.
La redoute comporte 2 emplacements pour canons de Défense Contre Aéronefs: En savoir plus
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