Nous passons souvent devant la Mairie, mais regardons-nous vraiment le Château ? Le CEHM vous propose de porter votre regard sur les détails peu connus que révèle le château d’origine moyenâgeuse.
Entre 1399 – 1428, Jehan de Martigny, clerc et procureur du Duc à Dole achète un alleu noble composé d’une grange et de dépendances (Un alleu ou franc-alleu est une terre dont le possesseur ne doit pas d’hommage ou de reconnaissance à un seigneur). Il complètera les fossés par un étang auprès de la ferme pour y élever des poissons.
Des bâtiments primitifs, il ne reste qu’une tour d’entrée pentagonale, percée d’une grande porte et d’un guichet qui ont conservé des traces du pont-levis. Les différents possesseurs de la Motte de Saint Apollinaire feront des transformations. Ainsi, en 1731 les Dames du Refuge achètent le fief et l’ensemble des terres. Elles font abattre les deux dernières échauguettes. En décembre 1762, les Ursulines rachètent la propriété et font abattre le pont-levis en 1763.
Au-dessus de la porte charretière se lit l’inscription « TOT TIBI SUNT DOTES VIRGO QUOT SIDERA COELO » « Il est autant de dons en vous, o Vierge, qu’il est d’astres dans le Ciel » surmontée d’une console sans sa statue, le tout vraisemblablement dû à l’occupation du site par les ursulines. La petite porte murée est une ancienne porte piétonne dont le linteau à accolade porte l’inscription, qui semble plus récente : « PULSANTI APERIATUR » « A qui frappe on ouvrira ». La porte est protégée à droite par une canonnière à ébrasement externe ovale.
On remarque aussi les mâchicoulis sous la toiture qui ont perdu leur vocation, mais sont restés comme décoration.
Sources :
- Notice historique sur l’église et le village de Saint Apollinaire par F. Lacoste Curé de Brochon Ed 1896
- Saint Apollinaire au moyen-âge par Mr F Biju-Duval Ed 1997